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MacBidouille

Apple au bord de la panique ?

Le fait que certaines personnes aient réussi à contourner avec facilité les protections qu'Apple avait implémentées dans la version de Mac OS X pour X86 a eu un important retentissement. Et si l'on n'était pas en plein mois d'août, il aurait été encore bien plus important, car ne nous y trompons pas, ce jour là un tremblement de terre a frappé Cupertino.
Ce qui leur est arrivé est probablement la chose la plus grave, à part peut-être que l'iPod passe de mode.
Pourquoi est-ce si grave ?
Pour commencer, ce qui est arrivé est irrémédiable. Quoi que fasse Apple maintenant, cette pré-version peut tourner sur de nombreux PC. Et ce qui est valable maintenant, le sera encore tant que les prototypes de MacIntel seront en circulation. Certes, Apple pourrait proposer des rustines capables de boucher les trous mais ceux qui ont eu illégalement des versions d'OS X X86 bêta n'auront pas la bêtise de les installer tandis que d'autres auront plus certainement l'intelligence de les contourner. Depuis l'antiquité, la preuve a été apportée qu'un bouclier ultime trouve toujours une arme ultime capable de le percer. Un demi siècle d'informatique n'a pas démenti cet adage. Prenons par exemple la protection FairPlay de l'iTMS. Elle est depuis longtemps contournable, des logiciels permettant de nettoyer les morceaux achetés de toute trace de DRM. Mais là ce n'est pas réellement grave. Seules les majors tiennent à cette protection. Et Apple lutte pour leur bon plaisir. Mais les morceaux "nettoyés" ont déjà été achetés, sachant de toute façon que ceux qui ne voulaient pas les acheter n'avaient besoin qu'à peine de plus de temps pour aller les pirater sur les réseaux P2P.
Mais pour OS X X86, c'est différent. A chaque version qui sera piratée et installée sur un PC, Apple perdra potentiellement (et seulement potentiellement) la vente non seulement d'une licence OS X, mais surtout d'une machine. Ce n'est pas là uniquement une question d'argent, mais surtout de parts de marché qui ne seront pas attribuées au Mac.
Dans ce cas, le rêve de reprendre 10% de PDM risque de s'éloigner et Apple peut tout aussi bien gagner quand même quelques points, qu'en perdre, si des clients fidèles préfèrent monter eux-mêmes leur machine.
Mais que peut faire Apple ?
Revenir en arrière sur la décision de passer à Intel n'est pas envisageable, même si elle aurait fait plaisir à certains. Apple va donc devoir revoir sa copie sur la protections de Mac OS X et son verrouillage pour qu'il ne boote que sur ses machines. Ceci ne peut se faire durablement qu'en s'écartant de manière significative des standards x86 actuels, suffisamment pour qu'un simple émulateur ne vienne pas briser l'édifice.
Mais à court terme, la bataille est perdue, ce qui a été fait ne peut-être défait. Il ne leur reste alors qu'une solution, nier l'évidence. C'est ce qu'ils ont commencé à faire en nous envoyant cette nuit un mail incroyablement agressif d'Apple Legal nous enjoignant de retirer les vidéos montrant un PC booter sous OS X.
Nous les avons retirées, bien que nous pensions que vouloir tuer le messager ne changera rien au contenu de la mauvaise nouvelle. Ce mail est en tout cas une preuve du malaise ressenti actuellement à Cupertino qui ne lâche ses avocats que lorsque ça va mal.
Pourtant, lorsque nous avions publié ces vidéos, nous ne faisions qu'appliquer notre politique qui est d'apporter des preuves de ce que l'on rapporte, histoire de ne pas être qualifiés de site de rumeurs sans pour autant donner le moindre lien pour refaire la même chose. Car bien entendu, installer OS X X86 sur un PC est illégal et viole aussi bien des lois de Copyright que des NDA qu'ont signé les locataires des Mac Intel. Or la politique de Macbidouille au sujet du piratage est toujours aussi inflexible.
Mais ce n'est pas nouveau, Apple n'aime pas le franc parler de Macbidouille. Pourtant, pas question pour leur plaire de jouer comme trop d'autres sites au "MacPravda", applaudissant lorsque la lumière s'allume, et faisant silence lorsque le chef pose un doigt sur la bouche.
Si, comme le message le sous-entend, Apple nous force à cesser nos activités, nous le ferons, avec le souvenir d'avoir vécu une formidable aventure avec tous nos lecteurs.
Mais ce n'est pas encore à l'ordre du jour. Le sous-entendu n'était peut-être qu'une formule de rhétorique rajoutée pour donner du poids à l'injonction. Les juristes qui gardent la boutique pendant l'été doivent ignorer que nous aurions également retiré les vidéos avec un message dénué d'agressivité.

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