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MacBidouille

Schiller mécontent du rachat de Nest par Google

La nouvelle aurait pu n'avoir que peu d'importance, Google rachetant Nest, une startup, pour la coquette somme de 3 milliards de dollars. Cette dernière, spécialisée dans la domotique, fabrique des thermostats et détecteurs de fumée autonomes, des produits somme toute de peu d'importance par rapport à un iPhone ou un iPad.
Pourtant, Phil Schiller a officiellement montré son mécontentement face à ce rachat. La cause n'en est pas tant les produits que Nest fabrique que les personnes qui y travaillent. Son créateur est Tony Fadell, l'un des hommes qui a énormément compté pour Apple en étant le créateur de l'iPod. Nest aurait d'ailleurs essentiellement recruté dans les anciens cadres d'Apple, 200 personnes au total qui ont travaillé sur nombre de projets cruciaux dont l'iPhone.
Google vient donc de mettre la main indirectement sur une partie non négligeable du savoir-faire d'Apple, chose que les dirigeants de la société ne peuvent apprécier.

Toutefois, plutôt que de fustiger Tony Fadell, Apple devrait plutôt regretter de ne pas l'avoir retenu ainsi que les 200 autres salariés. Or, il ne s'agit pas là d'un problème isolé si l'on peut appeler ainsi le départ de tant de personnes qualifiées. Si l'on vante souvent Apple comme une société qui recrute, elle laisse partir ou pousse dehors nombre de ses salariés actuellement, une véritable hémorragie. D'un côté on a tout simplement ceux qui concevaient de se dépasser pour le plaisir (parfois masochiste) de travailler pour Steve Jobs, de l'autre on a une réorganisation profonde et inhumaine, où une fois que le système de relations serrées mis en place par Jobs a disparu il ne reste que des noms et des postes sur des tableurs.
Ainsi, pour illustrer nos propos par une histoire récente, Apple avait depuis très longtemps des salariés historiques dans des filiales qui avaient gravi très haut les échelons tout en pouvant rester dans leur pays. Une récente décision de concentration toujours plus poussée des pouvoirs leur a donné le choix entre s'installer à Cupertino ou partir. L'essentiel d'entre eux ont préféré partir pour ne pas totalement devoir changer de vie et l'imposer à leur famille.
Ce sont tous des salariés historiques, là parfois depuis 30 ans et qui ont un savoir et un savoir-faire unique qui est maintenant sur le marché, à la disposition d'autres sociétés. Ils ne resteront certainement pas longtemps sans activité et avec forcément un peu de rancœur face à leur ancien employeur qui les a ainsi laissé tomber, et n'auront aucune hésitation à passer à la concurrence et à donner le meilleur d'eux-mêmes, ce meilleur qu'Apple ne considère plus comme important.

Il faut quand même relativiser les choses, il n'y a pas encore de réelle fuite de cerveaux massive, Apple arrivant à compenser les départs, mais si l'on exclut ceux qui ont eu par testament de Steve Jobs un CDD grassement rétribué de 10 ans, d'autres partiront ailleurs, et Google n'a aucun problème pour sortir son chéquier pour les convaincre de travailler pour lui.

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