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MacBidouille

Quelques explications sur la nouvelle dalle LCD de l'iPad et sa consommation

Avec l'arrivée du nouvel iPad, Apple a introduit une dalle LCD dont la résolution atteint les 2048x1536, un record pour cette taille de 9,7" et un défi technologique.
Commençons par rappeler la manière dont fonctionne un écran LCD. Chaque point visible de cet écran, le pixel, est composé de 3 cellules, une rouge, une bleue et une verte. C'est l'allumage ou pas de chacune de ces cellules qui permet d'afficher un très large spectre de couleurs, du noir au blanc en passant par toutes les nuances.
Pour contrôler l'affichage, chaque cellule est contrôlée par un minuscule transistor. Il y en a donc 3 par pixels. Si on ne peut les voir, c'est qu'ils sont plus petits que ces derniers mais contrairement au reste de la dalle ils sont opaques. Ils absorbent donc une partie de la lumière.
L'iPad original et le second modèle ont une résolution d'écran de 1024x768 ce qui représente 786 432 pixels et donc 2 359 296 transistors. Sur l'iPad 3 la résolution est passée à 2048x1536 soit 3 145 728 pixels et donc 9 437 184 transistors sur la même surface. Même si l'on peut présumer que la taille de ces transistors a été revue à la baisse, leur nombre largement plus élevé représente un obstacle important au passage de la lumière.
C'est ce qui explique que le système de rétro-éclairage ait été revu à la hausse. On estime que le nombre de LED utilisées a été doublé, et il est probable que les nouvelles soient plus puissantes.

Il y a donc deux choses qui influent sur la consommation, quatre fois plus de diodes à alimenter, mais surtout un système de rétro-éclairage largement plus gourmand. C'est ce qui a conduit Apple à devoir augmenter l'épaisseur du nouvel iPad pour le transformer en une énorme batterie dotée d'un peu d'électronique (en volume) et d'un écran. Sans cela, la tablette aurait eu un écran peu lisible et avec un très faible contraste.

On entrevoit certainement ici le début de la fin de la technologie LCD, tout du moins dans les appareils mobiles. Sauf à trouver un moyen de réduire drastiquement la taille des transistors ou la consommation des LED de rétro-éclairage, il sera difficile d'aller plus loin. L'alternative existe, elle s'appelle OLED. Ces écrans, déjà utilisés dans des mobiles par Sony et surtout Samsung, ont l'immense avantage de ne pas avoir besoin de rétro-éclairage. Chaque pixel et sous pixel s'éclaire sous une sollicitation électrique. Certes, il y a encore du travail pour que la qualité d'affichage, le prix et la durabilité soient capables de lutter contre les LCD, mais ce sera un passage obligé si l'on ne veut pas avoir à faire de concessions difficiles pour garder une autonomie ou une consommation acceptable aux appareils mobiles.

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